Pour le e-invoicing, oui si vous êtes assujetti à la TVA et si vous avez des relations commerciales avec d’autres entreprises en France.
Non, si vous êtes en lien avec des particuliers ou que vous commercez avec des entreprises à l’international.
Avec la généralisation de la facturation électronique, les factures B2B devront transiter par une plateforme assurant le lien entre fournisseur et client. Il ne sera donc plus possible d’adresser ses factures par mail. Les entreprises pourront déposer directement leurs factures sur le portail public de facturation (PPF) géré par l’Administration fiscale. Ou alors opter pour une plateforme de dématérialisation partenaire (PDP), une plateforme privée immatriculée par l’État. Il existe une solution alternative: utiliser un opérateur de dématérialisation (OD), un logiciel de facturation relié au PPF ou à une PDP pour envoyer les factures électroniques directement depuis son ERP.
A savoir: l’obligation d’émettre des factures électroniques via le PPF ou une PDP étant progressive, les TPE-PME auront jusqu’au 31 août 2027* pour continuer d’envoyer leurs factures par mail.
La réforme de la e-facturation impose trois formats «socles», définis par la norme EN16931… et le format PDF simple n’en fait pas partie. Pour qu’une facture électronique soit conforme, elle doit en effet être éditée au format UBL, CII ou Factur-X. Les deux premiers sont des fichiers structurés basés sur XML alors que le standard européen Factur-X est un format mixte combinant un fichier PDF et un fichier XML afin de permettre sa consultation et son traitement automatisé.
Les PDP permettront la conversion d’une facture EDI (EDIFact, Galia, etc.) vers le format Factur-X. Concernant les factures PDF simples, l’administration fiscale annonce une tolérance à titre transitoire jusqu’au 31 décembre 2027. Au-delà, toutes les entreprises devront se conformer aux formats socles, en utilisant une solution de facturation capable d’éditer une facture électronique contenant des données structurées.
Le 1er septembre 2026*, toutes les entreprises assujetties à la TVA devront être en mesure de recevoir des factures au format électronique. A ce moment, l’émission de e-factures ne s’imposera qu’aux grandes entreprises. Cette obligation relative aux factures clients s’étendra ensuite aux PME, TPE et microentreprises (1er septembre 2027*).
L’administration fiscale a prévu des sanctions pour la non-émission de facture ou de données de transaction au format électronique. L’amende s’élève à 15 euros par facture non conforme et 250 euros par transaction ou paiement n’ayant pas fait l’objet d’un e-reporting. La première infraction bénéficie toutefois de la clémence de la DGFiP.
Une entreprise qui ne serait pas encore en mesure de recevoir les factures de ses fournisseurs au format électronique court le risque de tendre la relation commerciale et de se voir infliger des pénalités en cas de retard de paiement. En cas de couac dans l’émission de factures clients dématérialisées, elle s’expose par ailleurs à des difficultés de trésorerie.
A noter : un décret de report de 3 mois pourrait être promulgué par le gouvernement pour l’entrée en application de l’obligation de la e-facturation pour les grandes entreprises/ETI, soit le 1er décembre 2026 et les PME/TPE, soit 1er décembre 2027.
Non, l’obligation de recevoir et d’émettre des factures électroniques via le PPF ou une PDP n’impose pas aux entreprises assujetties à la TVA d’utiliser ces plateformes pour éditer et gérer leurs factures. Elles pourront continuer d’utiliser leur solution de facturation habituelle, dès lors que ces dernières sont en mesure de se relier au portail public de facturation ou à une plateforme de dématérialisation partenaire en tant qu’opérateur de dématérialisation. La transmission et la réception des factures s’effectueront toujours dans le même environnement pour les collaborateurs de l’entreprise.
Par ailleurs, de nombreux acteurs du marché tel que Quadient ont entrepris la démarche pour obtenir une immatriculation de l’État pour leur solution afin de devenir des PDP, ce qui leur permettra d’assurer nativement les fonctionnalités prévues par la réforme en matière de facturation électronique et de e-reporting.
Ainsi, Quadient a reçu le feu vert de l’AIFE pour sa candidature à la phase pilote et celle-ci a été jugée « bonne »